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DON'T LET THEM SEE HOW PAINED YOU ARE, DON'T LET THEM SEE THE TEARS IN YOUR EYES

OLIVIER D'ATHOS, COMTE DE LA FÈRE

DON'T LET HER WIN, YOU'RE BETTER THAN THAT. DON'T LET HER GET THE BEST OF YOU

Né de l'union de Monsieur Adrien et de Bathilde d'Athos, comte et comtesse de La Fère, Olivier voit le jour en octobre 1599 dans la petite ville de La Fère, à l'ouest de l'Aisne en Picardie. Il grandit au sein de leur grande maison où l'on compte plusieurs serviteurs, des femmes de chambres et un palefrenier.  Être comte, au dix-septième siècle, signifie être le maire d'un village, ou d'une ville. Ainsi, les d'Athos étaient la famille la plus respectée et la plus connue de la ville.  Benjamin d'une fratrie de deux, Olivier ne pouvait espérer recevoir les seigneuries de La Fère, qui reviendraient à son frère aîné, Thomas. Il eut donc le choix de rentrer dans l'armée ou dans les ordres religieux; et n'ayant aucunement envie de rejoindre l'église, il quitta la maison à l'âge raisonnable de seize ans, et suivit une formation de soldat, dans le fort militaire le plus proche de chez lui. Une fois son service militaire accompli près de quatre années plus tard, et la France n'étant pas en conflit avec quelconque pays, il est renvoyé chez lui, où ses parents et son frère attendent de voir l'homme qu'est devenu l'enfant perturbateur.  L'homme qui se trouvait aux portes de la maison était méconnaissable : Adrien et Thomas ne reconnurent pas le jeune homme d'à peine vingt ans qui se tenait devant eux. En revanche, malgré la corpulence plus imposante qu'il avait développé lors des entraînements, la mère de famille reconnu ces yeux bleus qu'elle partageait, comme s'il n'était jamais parti. Cette même niaque et cette lueur de vitalité qui lui était propre était bel et bien présente au creux des prunelles azur au milieu de son visage. Mais quand bien même n'avait-il point trop changé, quelques détails physiques étaient apparus : une légère cicatrice était apparente au dessus de la lèvre du jeune soldat même si une moustache tâchait de cacher les dégâts qu'une lame de combat avait laissé, marquant son doux visage d'une vilaine trace blanche.   Sitôt l'enfant prodige retourné auprès des siens, sitôt l'on cherchât à le marier, et c'est ainsi qu'après six mois à apprendre à connaître ses prétendantes, voilà qu'on mariait le jeune Olivier d'Athos à la belle Anne de Breuil. La cérémonie fut simpliste, bien que le bonheur conjugal les avaient fait se sentir comme des rois. Robe en dentelle et soie appartenant à la mère de la mariée, une couronne de myosotis dans de longs cheveux bruns,  plume de paon accrochée à son chapeau, son propre uniforme militaire sur le dos, c'est ainsi qu'Anne et Olivier s'étaient promis de partager une vie de conjoints à l'église de la ville, et avaient, dans la foulée, célébré le soir même dans le pré, derrière la maison familiale, entourés de leurs familles respectives et de leurs amis.

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Courses poursuites dans les champs et batifolages au milieu des fleurs sauvages, les draps du lit marital étaient rarement faits : un enchevêtrement de membres, des lèvres aventurières et des mains provocatrices —— voilà à quoi se résumaient leurs journées durant ce premier mois d'union. Rares étaient les fois où l'on croisait Monsieur d'Athos sans sa chère et tendre pendue à son bras. Plus rares encore étaient les moments d'absolu silence dans la chambre.  Et si les deux tourtereaux profitaient de leur nouveau statut d'époux, la santé physique de M. d'Athos père elle, devenait fragile. Si fragile qu'il avait fait rédiger un nouveau testament dans lequel, au lieu de léguer ses terres à son fils aîné, la passation de ses biens et de ses propriétés venait au plus jeune. En effet, Olivier étant le seul de ses deux fils marié, il était redevable et plus prudent de léguer ses richesses là où il savait qu'un héritier serait plus facile d'être engendré. Ainsi, c'est en févier 1622 qu'Adrien d'Athos décédait, et qu'Olivier devenait le nouveau comte des terres familiales, au plus grand désespoir du fils aîné qui, fou de rage d'avoir perdu ce qui lui revenait de droit, décida de mener une guerre sans merci contre son frère. Aussitôt commença cette querelle puérile entre les deux frères —— Thomas s'était voué à trouver chaque petit détail qu'il pourrait dénicher sur sa belle-soeur, afin de faire comprendre à son cadet que la femme dont il était tombé éperdument amoureux n'était pas celle qu'il croyait. En effet, peu de choses étaient connues sur le passé d'Anne, et malgré le peu de réponses qu'elle avait pu lui donner lors de leur rencontre, cela n'avait pas dérangé Olivier. Il savait qu'elle avait un passé tourmenté, qu'elle n'était pas fille de marchant, comme elle prétendait l'être. Mais peu lui importait : elle était devenue comtesse, à présent, et cela était bien plus que ce qu'elle n'aurait jamais pu espérer. Ils étaient heureux, et ne pouvaient espérer qu'une seule autre chose : avoir des enfants.

Pourtant, ce qu'il avait appelé un jour un mariage heureux tourna bien vite au drame, lorsqu'un soir d'avril 1623, un cri d'effroi retentissait à travers la maison familiale. En quelques enjambées, voilà qu'il sortait du bureau dans lequel il avait passé la fin d'après-midi, plongé dans les chiffres et finances du mois. Seule sa future belle-soeur se trouvait sur le palier. La pauvre femme était toute tremblante, si bien que peu de ses mots étaient compréhensibles. Les mains robustes du jeune homme tombèrent sur les épaules de la demoiselle. <<  Allons, Charlotte, respirez. Que diable se passe-t-il pour que vous vous mettiez à hurler à la mort d'une telle façon ? Avez-vous vu un rat ?  >>  Mais non, rien de cela : il y avait eut un accident, il y avait du sang partout.  Dans une des chambres se trouvaient les deux autres personnes de la maison : sa femme et son frère.  Anne, encore sous le choc de son acte, se tenait en plein milieu de la pièce, sa robe de satin tachée de sang, et Thomas gisait au sol, immobile. La marre de sang semblait grandir autour de son corps inerte et les couleurs de son visage s'évaporaient. <<  Il a essayé de me violenter, je  ——  Olivier, s'il te plaît, tu dois me croire, je t'en prie ... !  >>  balbutiait la belle brune, tandis que son époux tombait au sol pour tenter de réveiller l'autre d'Athos, en vain. N'ayant aucune autre preuve que le sang versé sur la robe satinée de sa bien-aimée, le couteau retombé au sol, et le corps éteint devant lui, il ne voyait qu'une chose à faire.  <<  Qu'on la pende. >>  avait-il alors décidé, non sans qu'un trémolo de soit perceptible au creux de sa voix. Voilà qu'il perdait les deux personnes qui comptaient le plus pour lui en l'espace de dix minutes. Tout cela semblait être un cauchemar. Le lendemain, au lever du soleil, on avait installé une corde à l'arbre sous lequel le couple s'était tant de fois retrouvé. Corde qui fut passée autour du cou de la demoiselle, qui plaidait son époux pour lui laisser la vie sauve, qui pleurait pour être épargnée. Mais au final, la charrette fut poussée, et Anne d'Athos fut pendue.

ANNE
&
OLIVIER
<< WHEN THE SUN SETS WE'RE BOTH THE SAME, HALF IN THE SHADOWS, HALF BURNED IN FLAMES.  I GAVE YOU EVERYTHING, AND IT'S A BEAUTIFUL CRIME. >>

Affaiblie par la perte de son mari, puis le meurtre de son fils aîné et l'exécution de sa belle-fille, Bathilde d'Athos mourut de chagrin dans le mois qui suivit, laissant alors son dernier fils à La Fère. Incapable de gérer une telle maison seul et sans l'envie de retrouver une femme pour l'aider à surmonter les petites dettes qui commençaient à s'accumuler, Olivier se retrouve à enterrer sa génitrice aux côtés de son mari et leur fils; le corps d'Anne ayant été emporté à sa demande. Il ne désirait pas de savoir que, quelque part dans ce grand jardin se trouvait sa femme meurtrière. Non. Il avait demandé à ce qu'elle soit emportée pour reposer avec le corps des badauds, à la fosse commune. Les dettes devenant de plus en plus importantes et ses tenanciers n'ayant que peu de récoltes cette année-là ne pouvaient se permettre de payer leur dû. Alors, sans plus attendre, il décida de quitter le village, ordonnant à ses locataires de garder les maigres récoltes et le peu d'argent qu'ils devaient à sa famille. Il devait quitter la région, devait changer de vie, devait s'éloigner des fantômes du passé.  Olivier décida alors de retourner au camp militaire, dans l'espoir de partir quelque part, n'importe où, là où l'on viendrait à demander de l'aide aux militaires français. Ses nuits, bien qu'inexistantes tant il était hanté par le passé, étaient tourmentées par les crimes de sa femme, par les mensonges, les horreurs et les histoires qu'il avait pu entendre : Anne avait été autrefois une voleuse, une vaurienne, une moins que rien.

Il voyagea de base militaire en base militaire, formant les nouvelles recrues, jusqu'à ce que, lorsqu'il était stationné près de la ville de Rochefort, un appel aux troupes de France fut lancé : chaque soldat en âge et en capacité physique était attendu à La Rochelle, afin de faire tomber les protestants dans un siège contre la pauvre ville de l'ouest. Bien qu'il n'avait aucune critique à faire sur les différentes religions des gens, l'ordre du roi Louis XIII et du Cardinal Richelieu était clair : éradiquer chaque protestant qui allait à l'encontre du christianisme. Âgé de vingt-quatre ans, il était l'un des plus jeunes de son régiment; même si, parmi les recrues qu'il avait pu croiser, l'on pouvait  compter des garçons qui venaient à peine de fêter leur dix-septième anniversaire.  Les mousquets et épées brisaient le silence accablant de la bataille —— des cris d'homme agonisant emplissait l'air. L'odeur du sang prenait les narines, et le liquide vous tâchait la peau, si elle n'était déjà pas tâchée par la terre et la poussière. Pleurs d'enfants, supplications de femmes, prières de pauvres moines ... il avait tout entendu, durant ce siège de La Rochelle : il pensait ne jamais avoir à s'excuser auprès d'un autre pour ses terreurs nocturnes, lorsque, un soir il s'était réveillé coincé entre les bras d'un homme bien plus robuste que lui, et qu'un autre tentait d'apaiser ses cris de panique.  <<   Tais-toi donc, tu vas réveiller tout le régiment !  Au fait, moi c'est Aramis. Et lui, c'est Porthos. Comment on t'appelle, toi ?  >>    Ah, voilà une question à laquelle il savait parfaitement répondre:  <<  Athos. On m'appelle Athos.  >> 

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<< AND PLEASE, DON'T COME HAUNT ME AT NIGHT, FOR I CANNOT DEAL WITH THE PAIN YOU BRING ME EACH AND EVERY SINGLE NIGHT. >>
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<< AND EVEN THOUGH I DREAM OF YOU AT NIGHT, THE THOUGHT OF THE ROPE AROUND YOUR PRETTY NECK MAKES ME SICK. >>
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L'armée l'avait aidé à avancer, bien qu'il était impossible d'oublier le passé. Se forger une nouvelle identité auprès de ses camarades qui, comme lui, semblaient vouloir enterrer un passé douloureux —— il ne posait jamais de questions; s'ils voulaient en discuter, il était là pour écouter les deux plus jeunes. —— semblait beaucoup plus facile que cela paraissait.  C'est de cette façon qu'Olivier d'Athos disparaissait de la surface de la terre, ne laissant que derrière lui ce nouvel homme au nom de deux syllabes : Athos. Il se doutait bien que certaines personnes viendraient à le reconnaître, mais il doutait fortement que ces dites personnes ne viennent jusque Paris, là où il avait élu domicile, après le succès qu'avait été le siège de La Rochelle.  Sa vie, bien qu'elle fût encore ébranlée des événements, s'était vue chamboulée lorsque le capitaine des mousquetaires du roi —— ces soldats intrépides et fidèles au souverain français, ces hommes qui faisaient partie de l'élite et qui figuraient dans toutes les histoires de tavernes —— ne s'approcha de trois compères, devenus inséparables depuis leurs exploits durant la guerre.  C'est sans hésiter qu'Aramis, Athos et Porthos s'engagèrent à servir Sa Majesté Louis XIII. 

          Rapidement, leur trio devint un quatuor, lorsqu'un jeune gascon aida les trois mousquetaires lors d'une de leurs missions. Le gamin n'attendait pas à être récompensé pour son aide, mais ayant toujours voulu devenir un membre de la garde personnelle du roi, il vit son rêve exaucé par le monarque français lui-même, qui, sans l'aide du jeune d'Artagnan, les trois mousquetaires n'auraient jamais pu sauver la vie de leur roi bien-aimé.

JUST ONE MORE DRINK AND YOU'LL BE OUT OF MY MIND.
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